LE STUDIO ELY

L’ HISTOIRE DU STUDIO

Henry Ely fut l’un des pionniers de ce défi fou de l’Humanité qui donna naissance à la photographie. Formé chez les Frères Lumière, inventeurs du cinéma, il fonde le Comptoir Photographique en 1888, à 27 ans, puis le Studio Henry Ely en 1903 au passage Agard, à Aix-en-provence. Le Studio porte toujours son nom et sa signature. S’y succèderont trois autres générations de photographes, inlassables témoins au quotidien de la vie d’Aix-en-Provence : Hugo Ely, Jean Ely et Jean-Éric Ely. Ils en sont l’Oeil depuis 1888, le miroir de son âme et de toute son histoire, qu’ils accompagnent et balisent depuis 134 ans. Sur tous les fronts de l’actualité et de la vie aixoise, ces artisans de l’instant ont compilé un patrimoine historique culturel et sociétal hors normes.

Jean-Eric Ely.
(1957-à ce jour)

Jean-Eric est le dernier photographe de quatre générations, poursuivant les maillons de cette chaîne ininterrompue depuis 1888. Il commence en 1977, et travaille en étroite collaboration avec son père, Jean. Malgré l’ère des grands reportages et de la surconsommation d’images, Jean-Eric Ely est parvenu à prouver, pour une génération encore, que la photographie peut encore témoigner avec noblesse. Révéler son temps, là est sa mission. Il aime à rappeler que le mot « photographie » vient du grec lumière (photos) et écrire (graphein) : les photographes écrivent avec la lumière.

 Jean Ely.
(1928-2012)

Jean perpétue l’héritage de son grand-père Henry et de son père Hugo en prenant la relève à partir de 1944, alors qu’il a seulement seize ans. Son père, Hugo, doit alors se cacher des nazis dans la campagne aixoise. Lorsque le Parquet et la gendarmerie frappe à la porte des Ely, restés à Aix-en-Provence, pour identifier les résistants fusillés par les occupants à la veille du débarquement en Provence, Jean répond présent, appareil photo à la main. Sa riche activité dans la presse et dans l’actualité aixoise tout au long de sa vie en a fait une figure furtive et omniprésente, à l’affut de chaque évènement dans une ville que la famille Ely chérit depuis alors deux générations.

Hugo Ely.
(1903-1974)

Hugo suit les traces de son père Henry en 1921 et jusqu’à sa mort. A dix ans, il possédait déjà son premier appareil photographique. Après des études avortées à l’Ecole des Arts et Métiers d’Aix-en-Provence, il restera toute sa vie sensible au travail manuel et particulièrement attentif aux faits. Tout au long de sa carrière photographique, il a refusé le titre d’artiste et se disait artisan. De ses prises de vue émanent l’esprit de son époque : il a su se faire le témoin impartial de chaque geste de la cité et de chaque mouvement des hommes et des femmes qui l’habitent.

Henry Ely.
(1861-1921)

Actif à Aix-en-Provence de 1888 à sa mort, il a longtemps été considéré comme « l’œil de la cité » : il a en effet été attentif aux plus petits détails de la quotidienneté, dans tout ce qu’elle a d’ordinaire et d’extraordinaire. Il a su faire face à la concurrence, assez rude dans la région, alors que la photographie est désormais à la portée de presque tous, en s’ancrant dans son territoire, dans sa ville, Aix-en-Provence.